“L’usine de méthanisation pourrait revenir à Lamorlaye”

source Oise Hebdo 02/02/2001

C’est en ces termes que le maire M. Didier Garnier a répondu à la question d’un conseiller qui souhaitait connaitre le statut de ce dossier lors du dernier conseil municipal (28/01/2011).

Seulement voilà, il y avait un caméraman dans la salle qui filmait à ce moment précis de la soirée et aussitôt, M. Joseph Miccoli s’empresse de le signaler au DGS qui le fait remarquer au maire.

Réalisant ce qui venait d’être filmé et que cette fois nous avions l’image et le son, il ne pourrait pas nous accuser de répandre une fausse rumeur.

La suite est allée très vite :

D’un ton menaçant, il me demande d’arrêter de filmer et de lui remettre sur le champ la carte de mon caméscope. Ce que je n’ai pas fait.
Au moment où il appelle la police, le banc du public se lève et se dirige vers la sortie (certainement déçu par l’attitude du maire).

S’en suit un moment qui restera gravé dans la mémoire de beaucoup de personnes présentes ce soir-là :

M. Didier Garnier se met en travers de la sortie, les bras en croix et crie :

“Ce n’est pas terminé !”

Il ne peut résister au mouvement de foule et il est obligé de s’écarter. Mais au moment où j’arrive à sa hauteur, il me cramponne au poignet gauche et tente de me prendre ma caméra que je tiens fermement de ma main droite pendant que M. Joseph Miccoli se jette sur moi. M. Daniel MERLIN (que je remercie ici publiquement) intervient immédiatement pour le retenir.

Dans un mouvement de réflexe de protection, je me dégage aussitôt de sa saisie mais il m’attrape à nouveau le poignet et me dit :

“Je porterais plainte et je dirais même que vous m’avez molesté !”

A ce moment arrive la police municipale que je suis librement jusque dans leurs locaux en attendant l’arrivée de la gendarmerie de Chantilly. 6 gendarmes et 2 policiers municipaux sont mobilisés pour moi, enfin presque puisque j’ai été rejoint par M. PELTIER quelques temps plus tard.

Après une longue attente, le temps pour la gendarmerie de faire la lumière sur cette affaire, l’officier de police judiciaire me rend mon caméscope et me laisse partir LIBRE :

Rien n’interdit de filmer une séance publique du conseil municipal !

Entre temps, le maire porte plainte contre moi pour agression.

Article L2121-18 du code des collectivités territoriales
Les séances des conseils municipaux sont publiques.
Néanmoins, sur la demande de trois membres ou du maire, le conseil municipal peut décider, sans débat, à la majorité absolue des membres présents ou représentés, qu’il se réunit à huis clos.
Sans préjudice des pouvoirs que le maire tient de l’article L. 2121-16 (celui qui lui donne autorité de police), ces séances peuvent être retransmises par les moyens de communication audiovisuelle.

Le cinéaste.

(surnom flatteur qui m’a été donné par Mme Lucienne Jean sur son blog)