Le tribunal administratif d’Amiens vient d’annuler l’élection municipale du mois de juillet dernier à Lamorlaye. Un nouveau scrutin devrait être organisé dans les prochains mois.

On prend les mêmes et on recommence… Quand on s’intéresse de près à la vie politique de Lamorlaye, difficile de s’étonner de cette nouvelle série politico-politicienne qui envahit le quotidien des 9 000 habitants… Ce vendredi, le tribunal administratif d’Amiens (Somme) a annulé l’élection municipale des 25 juin et 2 juillet derniers. Un scrutin invalidé à la suite d’un recours déposé par deux têtes de liste d’opposition, Martine Mahaut (DVD) et Eric Drumont (UDI).

Une décision qui était fortement attendue par tous, car d’elle dépend la stabilité politique de la commune, qui doit s’attendre à un énième cataclysme… et un nouveau scrutin.

Que s’est-il passé ?

Le 2 juillet dernier, lors du second tour de l’élection municipale, plusieurs témoins affirment avoir vu Nicolas Moula et certains de ses colistiers prendre des photos des listes d’émargement dans les bureaux de vote. Puis d’autres seraient allés téléphoner à des personnes qui n’avaient pas encore voté. Des faits niés en bloc par le principal intéressé. « J’ai consulté les listes pour simplement regarder le taux de participation, se défend le maire. Mais absolument pas pour contacter qui que ce soit ». Le 15 décembre dernier, l’audience s’est donc tenue au tribunal administratif d’Amiens.

L’opposition prépare la suite

Pour l’opposition, l’heure est encore à la prudence. « Nous réfléchissons à toutes les situations, affirme Eric Drumont. Comme celle de repartir aux élections. Si nous suivons ce chemin, nous rassemblerions le plus largement possible pour éviter de nouveaux conflits, et porter l’intérêt de la commune ».

Le maire va saisir le Conseil d’Etat

Nicola Moula n’étant pas satisfait de la décision du tribunal administratif, il a désormais jusqu’au 21 janvier 2018 pour saisir le Conseil d’Etat, la plus haute instance administrative. « Le tribunal a précisé dans ses conclusions que la consultation des listes d’émargement ne présentait pas un caractère frauduleux. Donc j’irai jusqu’au bout et je vais saisir le Conseil d’Etat, assure-t-il. En six mois de mandat, j’ai développé plus de projets que d’autres n’ont pu le faire en six ans. Si la juridiction ne me donne pas raison, j’organiserai de nouvelles élections, et les électeurs seront les derniers juges ».

Source : leparisien.fr